Foin de petites pillules blanches
Peut-être que ce sera la dernière ligne droite. Depuis hier, tous les matins, je casse mon petit cachet blanc en deux, je diminue la dose. Je ne supporte plus cette sensation d'euphorie chimique, mon corps me fait mal d'être trop tenu en éveil. J'ai l'impression que mes muscles se tétanisent d'être trop sollicités. Je vais pleurer à nouveau, je le sais, je vais peut-être un peu sombrer mais je remonterai par mes propres moyens. Il le faut.
Au boulot, on m'a donné de nouveaux dossiers qui m'amènent à pas mal bouger, jeudi, je serai à Montpellier, je suis peu à mon bureau et c'est une bonne chose. C'est bizarre combien le psychique travaille sur notre quotidien. Certains jours, aller à Toulouse me paraît presque impossible, je m'en fais un monde, d'autres jours, je suis heureuse de tout. Je me sens cyclique.
Pourtant, je ne sais pas si c'est l'élection, le fait que NS ait disparu de la circulation, mais j'ai la sensation que les français s'apaisent, que la France reprend son calme. Avez-vous ressenti comme moi l'incongruité d'entendre le nom de certains ministres, par exemple, quand à la radio, j'entends "le ministre de l'intérieur... Manuel Valls", je marque toujours un temps d'arrêt. Comme si l'information avait du mal à rentrer. Avez-vous vu que Géant a quitté la place Beauvau, sans un seul applaudissement de la part des fonctionnaires présents ? C'est dingue et tellement symptomatique. Les Députales passées (ne trouvez-vous pas que c'est plus clair que les législatives ?!), nous risquons d'assister à un joli débalage politique sur les années sarko... Jouissif d'avance !
Aujourd'hui, je me dis que tout est possible, demain, je serai peut-être au fond du trou. Mais, pas à pas, la lumière émerge. Ce week-end, je transforme ma chambre, je change les rideaux, j'enlève des meubles. Il faut que les choses se matérialisent, pas à pas. Et vous, comment allez-vous ?