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13 octobre 2012

Pour celles qui ont FB, c'est ce lien : clic Pour

Pour celles qui ont FB, c'est ce lien : clic

Pour les autres, je laisse cette page ouverte, il y a la possibilité de m'envoyer des mails et qui sait, peut-être un jour se réactivera-t-elle.

 

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10 octobre 2012

Un mois et moi, et moi et moi

J'ai été interpellée par le message de Nane, qui notait mon absence depuis plus d'un mois. Je n'y arrive plus ! Et pourtant, j'ai réfléchi à ce qu'elle disait. Et j'en tire cette conclusion, c'est vrai que je parle ailleurs. C'est surtout vrai que je me suis réconciliée avec ma famille, mes amis, ma maison, ma vie. Et donc, cette fenêtre n'a presque pas sa raison d'être ou plutôt, je n'y trouve plus ce que je venais y chercher et je ne parviens plus à m'y référer.

C'est un peu vache pour vous qui m'avez accompagnée toutes ces années. Je suis souvent venue vous pleurer sur l'épaule, il n'y a pas si longtemps d'ailleurs. Mais voilà maintenant, je vis ma vie et je ne l'analyse plus. Je n'ai plus besoin le soir de m'extraire de nous 4 pour me réfugier devant mon ordinateur. Je passe mes soirées avec les enfants, puis je lis, je regarde la télé. Ça parait un peu gros ou un peu cliché de dire les choses comme cela, mais ma vie a changé du tout au tout. Et certains de mes besoins aussi. Je n'arrive pas à parler de ce que je vis comme je le faisais avant, parce que j'y suis dedans, j'avance, je me sentirai aujourd'hui exhibitionniste d'en parler. Je ne sais pas trop pourquoi.

FB a pris une place aussi en cela qu'il ne demande pas trop de temps, il est dans l'immédiateté et puis, c'est vrai, je n'ai plus à me retrancher derrière de l'anonymat. J'ai l'impression d'être au clair avec ce que je vis et ce que j'ai envie de montrer. Je suis moi et c'est tout.

Je suis toujours très politisée, je suis toujours très attentive à ce qui se passe, j'ai toujours mes engagements militants. Mais je suis dorénavant dans le monde. Je n'ai plus peur.

Avant je disais souvent que je me sentais "croûton derrière une malle (mâle)", oubliée et niée. Actuellement, il m'arrive plein de belles choses. Les enfants vont très bien, je me bats pour les préserver de ce qui se passe à coté avec des BP récalcitrants et un ex complètement à côté de ses pompes. J'ai une maison que je transforme pas à pas, à l'huile de coude. Je renoue avec des amis oubliés parce que les relations étaient trop compliquées en présence d'un ex qui ne supportait pas les bonnes relations que je pouvais entretenir avec les uns et les autres, il y voyait toujours une hostilité envers lui-même. Au travail, mon président m'a confié de nouvelles responsabilités qui m'aménent à pas mal bouger de Toulouse à Montpellier. J'ai réinvesti le bénévolat. Je gère le gite à 100% parce que le co-gérant est occupé avec une poule au bord de la mer et donc loin de S**plassens.

Tout mis bout à bout, cela remplit une vie et surtout, je suis bien. Plus de petites pilules, plus rien, je me sens en harmonie, malgré quelques dérapages encore incontrôlés. Je ne vois plus la psy que tous les mois.

Alors ici se délite mais je n'ai pas envie de le regretter, c'est ainsi, c'est une page qui se tourne. Peut-être qu'un jour l'envie reviendra. En attendant, je vous ai tant aimées !

13 septembre 2012

De retour

C'est vrai que je délaisse ce lieu, comment pourrai-je le nier ! Des circonstances atténuantes ! Non, j'ai du temps, pour d'autres choses...

J'ai juste changé mon emploi du temps, je vis 1001 choses, variées, exaltantes, fatigantes. Un joyeux mélange. Où me suis-je arrêtée ?

Bon, vous savez que le père sacrificiel qui ne pouvait vivre que de ses enfants a légèrement modifié ses plans de vie, depuis qu'une nymphe a croisé son chemin. Depuis, il est beaucoup moins disponible et je vais vous dire, c'est très sympa. Genre, pourvu qu'elle tienne le choc, il ne la lâche pas et comme elle vit à 150 km, c'est le panard absolu.

Petit hic, suivant si il finit à temps ou pas de satisfaire madame, il m'appelle deux heures avant pour me dire qu'il décale son heure de récupération des enfants. Dans le genre, mon ex-bonbonne me sert de baby sitter. Mais, la grosse différence, les gars, c'est que la coucouille que j'étais a trépassé ! Elle a avalé un lion et je pense qu'il a été vacciné ! 

Du côté des enfants ? Rentrée nickel, en CM2 et 4ème. La Miss est partie une semaine à la mer avec le centre aéré, ce qui aurait été impensable avant, elle n'a pas pleuré (tiens donc) et elle s'est régalée.

Vous ne pouvez juste pas imaginer combien cet été m'a rempli de joie et de confiance. J'ai retrouvé le plaisir des soirées avec les copains, des moments improvisés, j'ai joué au théâtre sans qu'on me dise que je suis ridicule. Que des choses légères et fortes et les enfants m'ont suivis dans mon tourbillon ascensionnel.

Parfois, on le dit sans réalité mais là cela est vrai et prend tout son sens : j'ai pris ma vie en main, et je suis zen. C'est un plaisir sans fin. Bon, tous les jours ne sont pas faciles, j'ai mes coups de mou mais rien à voir avec avant.

La grosse différence est que la nouvelle de l'existence de cette fille a changé la vie. Je n'ai plus de culpabilité, et surtout tout est tombé. Il a rencontré l'archétype de ce qu'il critiquait : une femme de 44 ans qui passe sa vie au Mac do, écoute Lady Gaga, s'habille de bouts de tissus transparents et fume comme un pompier. À peu près, tout ce qui était interdit en notre noble masure quand l'ayatollah du mariage platonique y vivait, et là, il trouve cela génial (à moins que ce ne soit excitant !). Donc, en 2 jours, le temps de savoir qui était l'objet de son désir, j'ai compris que ses oukases qui m'ont tant pourries la vie, c'était du flan, de la perversité et rien d'autre. Il n'y croyait même pas, à moins que sa versatilité soit à la hauteur de mon indifférence ! Il m'a libérée le bougre ! 

17 août 2012

L'évènement

Parfois, il suffit d'un détail, quelque chose de pas grand chose mais qui change tout. Le week-end dernier, je ne devais pas avoir les enfants, leur père avait négocié en mai, pied à pied, à l'heure près, ses jours de garde. J'avais lâché sur le retour après le repas du soir, au lieu de 18h, sur le jour supplémentaire pour raison familiale. Conciliante, ce que je suis d'ordinaire. Surtout quand je suis comme avec lui, rongée par la culpabilité, renforcée par son air de cocker malheureux. J'avais aussi renoncé à réclamer la pension alimentaire, j'avais repoussé la proposition de l'avocate qui parlait de retenue sur salaire. J'avais pitié de lui. 

L'été a commencé, et les enfants sont allés chez lui, une semaine sur deux, la miss ne voulait pas y mettre les pieds, pleurs à chaque fois. A chaque fois, qu'il y avait une soirée dans le village, c'était à moi d'aller les chercher chez lui, il ne voulait pas s'en charger. Les enfants ont passé les vacances enfermés chez lui, pas de piscine municipale comme tous les ans, pas de mer, pas de rando, rien ! J'essayais de compenser pendant mes semaines.

Et puis, il y a eu un premier week-end, où il est parti, leur laissant croire qu'il faisait une rando au bord du canal sous l'orage, 4 jours d'angoisse pour les enfants. 

Et, la semaine dernière, un texto, il ne pouvait pas les garder pour le week-end, il avait un séminaire de travail, en plein mois d'août, lui qui travaille quand il lui tombe un oeil ! Et depuis, il promène les enfants de bobard en bobard, ceux-ci ne sont plus dupes, surtout depuis qu'ils savent que papa a une copine. Et que c'est avec elle qu'il est.

En fait, je crois que d'abord, j'ai été faramineusement blessée de savoir que lui avait refait sa vie avant moi. Blessée de me retrouver sur le carreau alors que c'est lui qui m'avait rejetée. Blessée de savoir que je ne parviens pas à retrouver un équilibre affectif. Je sais que c'est un vampire de l'amour qui se nourrit du sang émotionnel de ses proies et que donc, je ne pouvais pas croire qu'il allait consacrer sa vie à ses enfants. Je ne le souhaitais d'ailleurs pas, car cela aurait été à leur détriment. Mais le savoir casé m'atteint parce que c'est le signe que je me suis faite berner une nouvelle fois. J'ai crû à ses paroles quand il me disait que je lui faisais du mal, que je le mettais sur la paille, j'ai même failli lui donner de l'argent pour qu'il parte en vacances avec les enfants, je me suis ravisée dans un micro éclair de lucidité. Il préfère partir 15 jours avec une nana. Et leur faire croire qu'il dort n'importe où, les enfants ne sont plus dupes, le petit est comme libéré du poids de la culpabilité, son père ne peut plus jouer le malheureux et cela a eu un effet magique sur mon fils. Il n'est plus le même, on a l'impression qu'il s'est allégé de cette peur de vivre heureux. Il revit. Pour la Miss, le travail était déjà fait, elle part 4 jours en camp avec le centre aéré, chose qui n'aurait pas été possible avant. Et là, elle ne pleurera pas... Comprendre qui pourra...!

Je viens de vivre un choc que j'ai du mal à dépasser. D'un autre côté, je crois que cela a pour effet de démystifier totalement le personnage, de m'arracher définitivement à son destin et de m'attacher à mes enfants, sans lui, sans plus rien entre eux et moi. Je n'aurai jamais crû vivre une chose comme cela. Je ne suis en aucun cas jalouse de cette fille, je lui souhaite d'avoir la lucidité que je n'ai pas eu. 

Mais je suis blessée de ma naiveté déconcertante et je ne comprends pas pourquoi je suis à ce point malchanceuse dans ma vie amoureuse. Je ne supporte pas de me poser en victime, je suis une forte personnalité, je crois, et pourtant, avec les mecs, je suis nulle !

10 août 2012

Mademoiselle la Raison Mais quel tissu d'âneries,

Mademoiselle la Raison 

Mais quel tissu d'âneries, il me fut donné de lire, en ces quelques lignes que vous couchiez hier sur le papier, marquées du sceau de votre aigreur et de votre petitesse d'esprit, elles n'en démontrent pas moins votre tentative d'omniscience. 

Il faudrait donc, parce que vous l'avez autoritairement décidé, que je m'efface pour ne laisser la place qu'à Madame la Comtesse la Raison. Mais quel manque manifeste de modestie, qui est pourtant mère de bien des raisons ! Mais vous n'êtes pas à une aberration près, hélas.

Peut-être en somme, tout cela n'est que la conséquence de la jalousie qui vous habite à moins que ce ne soit l'envie. Mon Dieu, signez-vous, le mot est lancé. Oui, madame la Raison, vous enviez notre propriétaire et son audace à ne pas se laisser dicter sa loi par votre suffisance qui, au final, confine à de la médiocrité. 

Parce que oui, qu'avez-vous inventé de nouveau ? Et pourquoi diable vouloir à tout instant opposer raison et plaisir ? Voilà bien votre obsession maintes fois ressassée. Jouir de la vie et de ses plaisirs, jouir du quotidien, se répandre dans le foutre de ce monde qui n'envie personne mais se donne à tous. Une orgie universelle où chacun trouverait dans le plaisir de l'autre, sa propre réjouissance.

Vos oreilles s'échauffent, vous n'en pouvez plus de lire ces lignes qui suintent la dépravation. Mais vous faites erreur, la vie se doit d'être un banquet ouvert, elle ne peut pas se satisfaire du néant dans lequel vous voulez l'enfermer. Pour vivre, il faut aimer, pour aimer, il faut se donner sans raison, en baissant la garde, en refusant ce que la raison impose. Oui, la déraison gagnera la partie et ce sera salutaire parce que dans la déraison, il y a toute force créatrice. L'artiste renonce à penser son œuvre, d'autres le font pour lui, l'artiste s'arrache à sa vérité pour créer, pour jouir sur sa toile, comme un homme se donne à celle qui s'abandonne à lui. 

Moi, la déraison, je sauverai le monde, la raison invite à oublier son être et à se perdre, dans la consommation de plaisirs extérieurs à soi, pour ne pas jouir de soi. Moi, la déraison, je fuis l'opulence du dehors pour ouvrir ceux qui me suivent à la vérité de soi et des autres. 

Madame la Raison, en vos siècles d'action, on a vu le résultat, alors dorénavant, baisser la garde et laissez-vous enfin aller dans les nimbes de l'orgie universelle. 

Déraisonnablement Vôtre

Madame la Déraison.

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9 août 2012

Mademoiselle la Déraison, Je suis

Mademoiselle la Déraison, 

Je suis particulièrement triste d'avoir à faire une mise au point avec vous, une nouvelle fois, je pensais que vous alliez, après notre dernière altercation, rester enfin définitivement chez vous et donc loin de moi et d'elle. Apparemment, vous semblez plus têtue que moi, je me vois donc dans l'obligation de m'entretenir de notre avenir, que vous souhaitez, à mon grand désespoir, commun. 

J'ai une difficulté évidente à envisager d'accepter votre présence qui n'est pas très loin du harcèlement le plus épuisant. Nous sommes vouées, par la nature, à finir nos jours côte à côte, en notre amie chez qui nous avons élu domicile. Il n'est pas inutile, étant donné votre inertie à prendre conscience de vos erreurs, de vous parler de moi et donc de vous. Nous sommes exactement l’antithèse l'une de l'autre. Je suis posée, sage, raisonnable autant que vous êtes impulsive, irréfléchie, impudique ; notre collaboration est donc totalement vide de sens puisque nous ne pouvons nous entendre sans qu'une ne pâtisse de la présence de l'autre. 
Pour l'instant, l'expérience nous montre que vous avez la partie gagnée. Vous avez eu sur notre amie, les effets les plus néfastes qui existent, au point qu'elle a fatalement oublié ma présence, plus encore vous l'avez poussée dans votre extrême perversité à me détester. Est-ce vraiment votre nature qui veut cela ? Je ne pense pas qu'il y ait de la place pour deux dans cet être qu'est notre propriétaire, qui ne demande qu'à vivre heureuse et en harmonie avec moi et non avec vous. Parce qu'il faut bien se l'avouer, je suis son avenir, seule capable de lui donner des conseils ingénieux qui la porteront vers un demain positif. 
Vous, vous n'êtes capable que de la déstructurer, de la pervertir pour mieux la détourner de la route de son idéal. Qu'y puis-je si la nature, à moins que ce ne soit un être qui dépasse toute raison, vous a doté de dons qui font les vertus des diablotins et autres individus fort peu recommandables. Notre amie a, grâce à mes efforts, une grande ambition quant à son avenir, elle sera, hélas, forcément déçue, car entre temps, vous ferez votre œuvre, dans mon dos, comme seul vous savez agir. 

Pour ma part, je n'aspire qu'à lui donner les moyens de parvenir à réaliser ses vieux rêves qui frôlent l'idéalisme. Vous prenez un malin plaisir, bien malgré vous, puisque c'est votre nature, à saper mon travail pour imposer vos vues. Certes, elle prend plaisir à vous suivre dans vos errements, vous prônez la simplicité, le bonheur immédiat sans vue à long terme. Pourtant, ce n'est pas vous qui la soutenez quand elle pleure parce qu'elle ne se reconnaît pas dans les horreurs qui vous lui inspirez. Etiez-vous là quand elle était inconsolable après que vous lui ayez susurré les chimères d'une vie à votre image ? Elle est accourue vers la légèreté, vers les plaisirs qui lui ont apporté une satisfaction trop passagère pour être épanouissante, vous étiez déjà retournée vous terrer dans l'attente d'un autre forfait à accomplir. Votre malhonnêteté n'a d'égale que votre sournoiserie. Vous agissez lorsque j'ai le dos tourné, plutôt vous attendez tapie dans mon ombre que notre amie ne supporte plus mon caractère tyrannique parce qu'exigeant pour partir lui conter fleurette sur vos chemins tortueux. Vous êtes la facilité incarnée, qui peut vous résister dans ce monde où les joies doivent être puissantes et immédiates ?

Je me refuse à la laisser se perdre dans vos bras, même s'ils peuvent s'avérer excitants par certains côtés que mon éthique m'interdit d'aborder. Je ne cherche pas à vous attendrir, en êtes-vous seulement capable, mais pensez à la détresse de notre amie lorsque ses erreurs, par vous inspirées, apparaissent en pleine lumière au sommet de sa conscience. Elle pleure, hurle, martyrise son ego qui en fait n'est pas le responsable, puisque vous seule devait en endosser la culpabilité. Vous fuyez vos victimes votre forfait accompli, oh ! Pardon, votre travail... à chacun son œuvre. 

Je ne peux nier que vos ayez des qualités de persuasion, pour preuve la réussite de vos entreprises, pourtant il est regrettable de voir semer le mal partout où vous passez. Je vous le demande, laissez notre amie commune en paix, cessez de la harceler. Je détiens la vérité, ayant fait le serment de servir cette noble cause et vous, vous ne pensez qu'à la bafouer, je vous hais car vous ne pensez qu'à vous. 
Elle doit devenir à mon image, je vous en conjure, sortez de sa vie. J'attends de voir se réaliser cette requête dans les faits, votre attitude sera votre premier témoignage d'un premier pas vers moi. Rachetez vous, vous en serez récompensée. 

Raisonnablement vôtre

Mademoiselle la Raison

3 août 2012

Je suis revenue au travail pour deux jours, c'est

Je suis revenue au travail pour deux jours, c'est assez surréaliste, je mentirai si je disais que j'abats un travail phénoménal, je fais plutôt de la présence. En fait, nous avions calé les congés de tout le monde dés le mois de juin, mais le 30, le siège a décidé de supprimer un poste, du coup, impossible de tenir l'obligation de 50% de l'effectif présent. Et comme je suis chef d'établissement, j'ai donné l'exemple en revenant sur mes congés et en obtenant en contrepartie de fermer une semaine. Un petit mal pour un grand bien. 

Hier, un vrai monsieur, qui avait vu une photo de moi, m'a dit qu'il me trouvait séduisante. À mon rire idiot, heureusement, c'était au téléphone, parce que si en plus il avait vu ma tête (je sais ce que vous en train de vous dire, si elle s'esclaffe bêtement à chaque fois qu'un mec la draguouille, ce n'est pas demain, qu'on va la caser !), il m'a demandé si :

1- je plaisais aux hommes

2- je me trouvais séduisante. 

Ou comment une discussion anodine devient sujet philosophique. Et aujourd'hui, je suis allée en consultation d'ethiopathie, et c'est bizarre mais tout cela est lié. Je vais m'expliquer. 

Parallèlement, un élu, qui pourrait être mon père et dont je vous ai déjà parlé, celui qui me trouvait séduisante, entretient avec moi une correspondance assidue, qui me fait un bien fou, il aime que nous y développions une espèce d'introspection intimiste et réaliste où il est souvent question de rapport à soi, à l'image et à l'autre.

Je progresse sur la voie de la sagesse et revenons au concept de séduction. 

Alors au premier vrai monsieur, j'ai donc dit que non, je ne me trouvais pas séduisante, et c'est vrai. Il y a des filles qui quand elles rentrent dans une pièce, s'imposent, on les remarque, elles assurent une présence, elles dégagent une aura. C'est cela être séduisante, c'est encore différent de la beauté, qui peut être déshumanisée. Mais au delà de cela, ce que j'ai pu lui répondre, c'est que je ne suis pas dans la séduction. Et c'est ça mon problème, quand je vois ma copine, à l'aise avec les mecs, qui fait des remarques jamais vulgaires, mais disons engageantes, je sais que je suis incapable de cela, alors comment dans ces conditions, imaginer être séduisante. 

En même temps, la question n'est pas là et cela rejoint la consultation d'ethiopathie. Ce n'est pas de la Psy, c'est plutôt pour faire simple, comment le corps intériorise son histoire personnelle, y compris transgénérationnelle, pour créer des blocages. La dame a donc commencé son office pour en arriver à me dire que je ne laissais aucune place à mes "instincts" pour trop penser les choses. Ce qui faisait que par exemple, j'ai pensé le mal être de mon mari pour accepter les 10 ans de non vie de couple. Alors qu'instinctivement, il était évident qu'il fallait que cela cesse avant. Bien sùr, je résume, mais c'est tellement vrai et en même temps, tellement conforme à ce que je vis. Je ne fais pas confiance à mes inclinaisons, je crois toujours qu'il y a une explication à trouver, une légitimation à l'inacceptable. Avant de  savoir ce que l'autre peut m'apporter, je réfléchis à ce que je peux soigner en lui. Ça m'a sauté à la figure avec une évidence folle. Cela crée parfois un entêtement aveugle et certainement une incapacité à regarder la simplicité des choses et à répondre merci à quelqu'un qui me dit que je suis séduisante au lieu de me dire que c'est une aberration. 

Je n'ai jamais été aussi fille que depuis que je suis divorcée, je n'imagine pas sortir de chez moi sans maquillage, léger mais présent, mes ongles sont toujours vernis. J'ai refait de À à Z mon tiroir de sous vêtements et de chemises de nuit, je porte des slims ce qui fait rigoler ma fille qui trouve sa mère très hype... Et malgré cela, je n'arrive pas encore à "m'ouvrir" aux autres, je suis encore recroquevillée comme si le monde du plaire n'était pas pour moi. Entendre que dans le fait d'être abandonnée, il faut accepter que c'est l'autre qui part, et pas forcément soi que l'on fuit. C'est important de l'entendre, maintenant il faut que je fasse mienne cette idée, qui je crois à du sens dans mon cas. J'ai été abandonnée trois fois dans ma vie affective. Aujourd'hui, je veux une vie affective équilibrée et en finir avec la dépendance et la culpabilité de n'être jamais assez bien pour l'autre. Il faudra que l'on me désire/mérite ! 

 

30 juillet 2012

Pas trop présente, parce que je mène des

Pas trop présente, parce que je mène des batailles pour les enfants qui obligent à ne pas avoir de regards qui pourraient être indiscrets.

Nous voilà en Espagne, tous les trois, pour trois jours. Les enfants sont épatés par, en vrac, mon sens de l'orientation, ma conduite... Ils découvrent que leur mère n'est pas la neuneu qu'on leur avait vendu ! À midi, on a aussi découvert le plaisir de manger ce que l'on veut sans raisonnement intempestif. À la plage, pas de SmS pour me signaler depuis le balcon de mieux les surveiller. 

Cela s'appelle la liberté, et c'est une jolie découverte. 

Je ne vous oublie pas mais j'essaie de trouver mon rythme, on va y arriver. 

12 juillet 2012

Entre plomb et vent

Il fait soleil depuis une heure dans la petite ville, vous êtes posées entre la pizza au chèvre et le café du jeudi. Il fait soleil mais les chaussures de plomb pèsent tous les jours un peu plus. J'avance comme un petit robot qui se bat tous les jours et qui se fatigue à tourner dans une roue qui va de plus en plus vite. 

Même un an après notre séparation, les mêmes mots jetés à ma face, ma conscience qui serait pitoyable, la responsabilité totale et maintenant en plus, je devrai répondre de tout cela devant mes enfants, qui bientôt prendront conscience de ce que j'ai fait. Tous les soirs, rentrer dans la maison vide et s'écrouler parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. 

Qui peut dire à Thomas Hollande qu'il est idiot de dire que le tweet a ruiné l'image normale de son père ? Si ce n'était qu'une image, c'est bien qu'elle ait été ruinée, on en sait gré à Val de l'avoir fait ! Serions-nous définitivement un peuple de l'image, du non sens, du bluff ?  À quand le retour de la simplicité, de l'efficacité et surtout de la sincérité. 

Avant hier, j'étais à une réunion, assise entre un Préfet et un vice président de conseil général, que j'accompagnais (oui, j'avoue, j'étais un peu fière d'être assez compétente pour qu'on me demande de siéger avec eux !). Le Préfet a passé sa réunion, pourtant intéressante et prenante à lire ses Mails perso et à mater Facebook. Assez hallucinant. Moi, je me suis super tenue à carreau, j'ai même pas regardé mon téléphone. Par contre, j'ai pris toutes les notes sur l'Ipad, le préfet a dit à son stagiaire qu'il pourrait s'en inspirer ! C'est un gain de temps énorme, pour faire mon compte rendu, j'ai été d'une efficacité redoutable. 

Voila les niouses. Je cherche une forge avec forgeron pour alléger mes chaussures de plomb ! 

9 juillet 2012

De guerre lasse

# regarder les touristes qui ont envahi le marché, les entendre se disputer pour savoir si c'est restaurant ou sandwich et se dire que je ne vivrai plus cela cet été 

# avoir envie de fermer la porte du bureau pour ne voir personne

# laisser partir ma fille en pleurs chez son père, incapable d'en verbaliser la raison, être complètement démunie, anéantie par cette impression de l'envoyer dans un endroit qui ne lui convient pas, et lui qui ne veut rien voir, rien changer. 

# on a beau se savoir costaud et sûre de ses choix, tout cela est accablant. Après les premiers temps, finalement sereins, depuis janvier, j'ai la sensation d'une lente glissade. 

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