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4 août 2011

Et si tout n'était qu'une question de désir

Voilà quelques temps, avec ma copine, celle avec qui je partage des potins et autres anecdotes de filles, nous nous étions interrogées sur le désir au féminin. 

Un homme a le droit et parfois le devoir (s'il se trouve en virile compagnie) de déclarer son désir sans assortir cela d'une quelconque connotation affective. Il est même de notoriété publique de considérer l'homme comme suffisamment au clair avec sa sexualité et son genre pour se permettre un certain nomadisme frivole. C'est même en certains milieux un signe de parfaite intégration à la dite société animale, oh pardon humaine ! 

Pour la femme par contre.... désolée, mais passez votre chemin ! Se dire "dévorée de désir" est considéré avec expectative, voire avec une certaine défiance si on en croit les lois de la morale. Cette femme-là ne doit pas être bien sérieuse pour se laisser aller à pareille digression. Et que dire alors, si en plus, elle imagine aller au delà du simple regard plein d'envie. Nous tombons là dans le crime moral. 

Et pourquoi ? Mais enfin réfléchissez donc. La femme est l'avenir de l'homme, enfin, non de l'humanité, en cela qu'elle est chargée de la reproduction de l'espèce. Et avant que le test ADN ne soit inventé, il fallait bien trouver une méthode infaillible pour assurer la quiétude des ménages, il fallait donc être certain du sérieux de ces dames. Et quoi de plus évident que de leur mettre dans la tête que le désir c'est pour les hommes, les femmes, elles ne sont que des coeurs d'artichauts qui ne peuvent envisager de tomber dans les bras, puis dans le lit que de l'amour de leur vie. CQFD, c'est pas beau ça, on sauve l'espèce et on résout tous les problèmes de paternité. Bon, il arrive qu'il y ait des bugs, des femmes vraiment super bizarres qui d'un coup se mettent à exprimer, voire pire à revendiquer des envies. Mais alors, c'est vraiment n'importe quoi. Et celles là, je vous le dis elles ont intérêt 1) à se taire 2) à rentrer dare dare dans le rang. La survie de l'espèce en dépend. 

 

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Commentaires
M
mes bien chères soeurs,<br /> je ne lis pas une seule fois le si joli mot "orgasme", car c'est bien de cela qu'il s'agit, ou me suis-je trompée ?
R
Je vous rassure, si toutefois vous vous posiez la question : le désir va bien au-delà de la quarantaine pour peu que le partenaire soit à la hauteur. Il y a 10 ans, après l'en avoir informé bien longtemps auparavant - mais il n'y a pire sourd... - j'ai quitté un mari avec lequel je formais un couple plus que bancal depuis 40 ans. Je venais de trouver l'homme de ma vie et je voulais savoir ce qu'était le bonheur, dans tous les domaines, avant de disparaître. Il est évident qu'à la liste de ses qualités je ne place pas en premier notre connivence intime, mais c'est l'occasion de dire combien elle est importante, voire primordiale pour nous. Je n'ai jamais nié mon désir, il a été longtemps insatisfait, maintenant je me rattrape !
O
Ah! J'ai lu ton post hier soir et j'attendais les commentaires .<br /> Bien sûr je ne suis pas d'accord avec ta vision. Je ne pense pas que le désir des femmes soit nié par elles, même si elles n'en parlent pas. Et surtout si elles n'en parlent pas.<br /> Les femmes sont des coquines qui le font savoir à qui elles veulent et le laisse ignorer à qui elles veulent.<br /> La preuve, même quand la contraception n'était pas libre et au point, elles "vivaient" quand même!<br /> Peu importe (mais vraiment rien à faire) ce qu'en pensent les ignorants d'en face...<br /> Fanny a bien exprimé ce que je pense.
I
Tu vois, moi j'ai plutôt l'impression de vivre dans une société où la jouissance est obligatoire, où la femme DOIT désirer, avoir des amants, parler sexe, être "libérée", avoir une vie sexuelle riche et originale (boutiques de gadgets, menottes et cie...)... Et que donc, une fille qui associe "encore" désir et amour passe par une pauvre ringarde probablement coincée et pas rigolote au lit... Quand on est seule, et qu'on n'a pas envie de se taper tout ce qui bouge (ce qui est mon cas en ce moment ;-)), qu'on préfère passer du temps à lire, broder, voir des expos ou des amis, plutôt que sur internet à dénicher le prochain bon-coup, c'est louche... limite si on n'a pas une maladie !<br /> Et quand on est en couple, c'ets pas mieux, on se dit qu'on doit être anormale si on n'a pas fait 5 fois l'amour cette semaine ou qu'on ne prend pas de plaisir à chaque fois... <br /> Pour le coup, les magazines féminins, les séries télé, la "vulgate" sur ce genre de sujets, ont libéré certaines nanas et mis bcp de pression à certaines autres... <br /> Mais tout cela est tellement subjectif, qu'il est intéressant de voir que d'autres n'ont pas du tout la même vision de la situation :-)
M
Parfois je me demande si tu vis la même époque que moi :-) Je ne suis pas vraiment d'accord avec tes écrits, je trouve qu'au contraire, aujourd'hui il est facile pour une femme d'assumer sa féminité et son désir, la contraception (et les SMS coquins :-), non je rigole!) nous ayant beaucoup aidé sur ce point. Je crois que les chaînes qu'on accroche soi-même à son cou sont les plus lourdes à porter, et peut-être que certaines femmes refusent une partie de leur féminité,il faut dire que si on se fie à celle que nous propose les magazines féminins ou la pub on est mal barrées pour 99,99 d'entre nous) et par là, de s'accorder du plaisir:pas assez belle, pas assez mince. Je pense qu'en matière de désir, il faut savoir être égoïste et penser à son plaisir d'abord, et le partenaire suivra bien volontiers. Je pense aussi que le désir féminin est davantage sujet à variations que celui des hommes. Une femme trouvera plus difficile de concilier vie de mère et vie d'épouse qu'un homme.Et je crois aussi que c'est affaire de maturité, celle-ci venant avec l'âge, même s'il y a des exceptions. Vive la quarantaine,l'âge où enfin on sait qui on est, ce qu'on ne veut plus, et on assume librement son (ses) désirs!<br /> Maintenant, quant à ton expérience perso, je crois que les parents ne sont pas les mieux placés pour parler des notions de désir, de <br /> plaisir. Bien sûr qu'il faut parler de sexualité, des règles, de la contraception et de l'amour, mais je crois que pour le reste, les ados peuvent trouver seuls la question à leurs réponses. C'est marrant, mais ma fille a souffert aussi d'acné, et à 14 ans, son dermato lui a conseillé la pilule. Je m'y suis opposée, simplement parce que je me suis dit qu'elle la prendrait forcément plus tard, et par peur que prendre cette contraception durant autant d'année puisse être un souci le jour où elle voudrait un bébé.
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